mardi 29 janvier 2013

La belleza de una nostalgia y la vida que aparenta dormir / La beauté d’une nostalgie et la vie qui fait semblant de dormir

Hay veces en que es difícil no dejarse invadir por una triste nostalgia, sobre todo en los días grises y fríos de un invierno tan largo que pareciera no tener fin. Pero entonces pienso que si miraramos de cerca, descubriríamos que existe una cierta belleza en esos paisajes apagados donde los árboles desnudos elevan sus ramas como si buscaran un ínfimo rayo de sol.

Des fois c’est dur de ne pas se laisser emporter par une triste nostalgie, surtout pendant les jours froids et de grisaille d’un hiver qui semblerait ne pas en finir. Mais je pense alors que si nous regardions de tout près, nous découvririons l’existence d’une certaine beauté dans ces paysages éteints où les arbres dénudés lèvent leurs branches comme à la recherche d' un infime rayon de soleil.

Es la belleza de la vida que duerme, la que se esconde en el silencio de la tierra helada y en las ramas de esos árboles que parecen muertos. Es la primavera que se prepara en los días que poco a poco se alargan y los bulbos que empiezan a brotar sigilosamente. Es la vida que sigue y jamás se detiene.

C’est la beauté de la vie qui sommeille, celle qui se cache dans le silence de la terre gelée et dans les branches de ces arbres qui semblent morts. C’est le printemps qui se prépare dans les jours qui s’allongent à fur et à mesure et les bulbes qui commencent à pousser secrètement. C’est la vie qui continue sans jamais s’arrêter.

Es por eso que, para sobrellevar mejor este exilio, prefiero pensar en lo que tengo y disfrutarlo en vez de concentrarme en aquello que tanta falta me hace y que no por extrañarlo se hará más accesible. De momento  solo puedo asechar ansiosa la primavera para poder ir a pasearme bajo los cerezos llenos de flores...                        

C’est pour cela que, pour mieux supporter cet exile, je préfère penser à ce que j’ai et a en profiter au lieu de me concentrer sur ce qui me manque tant, ce n’est pas à force d’y penser qu’il deviendra accessible. Pour l’instant je ne peux que guetter anxieuse l’arrivée du printemps pour pouvoir aller me promener sous les cerisiers pleins de fleurs… 



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