lundi 11 février 2013

El Estadio Jalisco / Le Stade Jalisco

Es extraño, jamás me ha gustado el futbol y el pasar una buena parte de mi vida al lado del Estadio Jalisco nunca fué algo que me alegrara, sobre todo los días de partido y peor si se trataba de un clásico. Los franceses recordarán ese estadio porque fué ahí que tuvo lugar el partido Francia vs Brasil en cuartos de final del mundial en el ‘86, en Guadalajara y que ganaria Francia en penaltys luego del tiempo extra, pero como yo era una niña, ni siquiera me acuerdo. Hay edades en las que un partido –y muchas otras cosas- nos da igual.

C’est étrange, je n’ai jamais aimé le football et le fait d’avoir passé une bonne partie de ma vie à côté de le stade Jalisco ne m’a jamais réjoui, surtout les jours de match et pire encore si c’était un classique. Les français s’en souviendront de ce stade parce que c’est là qui s'est déroulé le match Brésil vs France aux quarts de finale de la coupe du monde du 1986, à Guadalajara, match gagné par la France lors de la séance de tir au but après prolongations, mais comme je n’étais qu’une petite fille, je ne m’en souviens guère . Il y a des âges dans les quelles un match –et tout plein d’autres choses- ne nous intéressent guère.

Recuerdo la expresión de agradable sorpresa que tenía la gente al enterarse que vivía junto al estadio: “oh, que chido!” como si fuera algo realmente fenomenal tener que soportar el efecto de masa con su consecuente ruido, los pleitos, la barbarie de una circulación imposible -donde el sentido de las calles se transformaba en aquél que convienera a uno u otro conductor-, las toneladas de basura y aficionados borrachos defecando en cualquier oscuro rincón en el estacionamiento improvisado -porque se rentan cocheras y también las banquetas...

yo soy tapatío
Je me souviens de l’expression d’agréable surprise qu’arboraient les gens en apprenant que j’habitais à côté de le stade: « oh, c’est trop cool ! » comme si c’était vraiment merveilleux d’avoir à supporter l'effet de masse avec le conséquent bruit, les bagarres, la barbarie d’une circulation impossible –où le sens des rues devenait celui qui arrangeait à l’un ou l’autre automobiliste -, les tonnes d’ordures et des supporters bourrés en train de chier n’importe dans quel sombre recoin dans le parking improvisé – parce que les places de parking des particuliers sont à louer de même que les trottoirs…

Como odié esa época! Y sin embargo... No sé si sea el tiempo o la distancia –quizas los dos-, pero hoy, al ver en fotografía esa tan familiar estructura de concreto, me quedo con un dejo de nostalgia y entonces vuelven a mí las tardes del verano cuando regresaba a casa caminando bajo la lluvia desde la prepa 11. Aquella vez que tuve que correr bajo el granizo hasta encontrar un refugio porque era imposible llegar hasta mi casa sin que me descalabrara de lo grandes que estaban. Y los días soleados en que nos apropiabamos del estacionamiento vacío para que mi papá me enseñara a manejar... Esperar la 622 y los encuentros y desencuentros de mi primer verdadero amor en una historia como de novela que jamás tuvo el final que pensaba. La disputa de antología con mi mejor amigo. Volver con mi madre después de surtir la despensa en la abarrotera del barrio de la “Perdida”, “de la Calzada p’allá”, como dirían algunos. Y sí, también los días de partido y aquella algarabía de puestos ambulantes, revendedores y gente haciendo cola para entrar. Las tortas ahogadas, los lonches calientes, los cacahuates cocidos y las guasanas...  Cómo olvidar todo eso? Si durante años recorrí tantas y tantas veces Monte Casino -hoy Fidel Velazquez- y también la Calzada...

Torta ahogada
Combien j’ai détesté cette époque là! Et pourtant... Je ne sais pas si c’est à cause du temps ou de la distance – peut être les deux -, mais aujourd’hui, en regardant la photographie de cette si familière structure en béton, je reste avec un relent de nostalgie et me reviennent alors les souvenirs de ces soirées estivales quand je rentrais chez moi après le lycée en marchant sous la pluie. La fois où j’ai eu à courir sous la grêle jusqu'à trouver un abri car c’était impossible d’arriver à la maison sans me faire un trou dans la tête, tellement les grêlons étaient gros. Et les jours ensoleillés quand nous nous approprions du parking désert pour que mon père m’apprendre à conduire… Attendre le bus 622 et les accords et désaccords de mon premier véritable amour dans une histoire de roman qui ne jamais eu le final au quel je pensais. La dispute d’anthologie avec mon meilleur ami. Rentrer avec ma mère après avoir fait les courses dans la quartier de la « Perdida »*, de l’«autre » côté de la Calzada**, comme diraient certains. Et oui, même les jours de match et le joyeux souk de marchands nomades, revendeurs d’entrées et des gens faisant la queue à l’entréé. Les tortas ahogadas, les sandwichs chauds, les cacahuètes et les guasanas -cosses de pois chiches tendres- cuits… Comment pourrais je oublier tout ça? Si pendant des années j’ai parcouru maintes fois l’avenue Monte Casino –aujourd’hui Fidel Velazquez – et aussi la Calzada Independencia…***    


Hace un par de años que mis papás se mudaron y hace mucho más todavía que puse un pie por aquellos rumbos. La última vez que fuí las cosas habían cambiado mucho, ahora se necesitan rejas y varios grupos policías -revisando mochilas y bolsos- para evitar los enfrentamientos entre aficionados y, para atravesar aquella “zona de guerra” había que justificar que yo solo quería volver a casa, del otro lado. Que lastima que ahora sea así, pero los bellos recuerdos siempre estarán ahí cada vez que vea o piense en el Estadio Jalisco, porque aunque no lo quiera, ya forma parte de mi.

Ça fait quelques années que mes parents ont déménagé et encore plus longtemps que je n’ai pas mis un pied dans le coin. La dernière fois que j'y suis allée les choses avaient beaucoup changé, maintenant il faut mettre des grilles y plusieurs groupes de policiers qui font des fouilles pour éviter les confrontations entre supporters et, pour pouvoir parcourir cette « zone de guerre » il fallait justifier que je voulais juste rentrer à la maison, de l’autre côté. Comment c’est dommage que maintenant ce soit ainsi, mais les beaux souvenirs seront toujours là à chaque fois que je regarde ou pense au Stade Jalisco, parce que même si je ne le voulais pas, il fait déjà partie de moi.

Si, crecí en la colonia Independencia, por ahí a un lado del Estadio. Hoy vivo en Francia pero yo soy y seré siempre de Guadalajara...

Oui, j’ai grandi dans le quartier Independencia, quelque part à côte de le Stade. Aujourd’hui j’habite en France mais je suis et je serai toujours de Guadalajara...


* Un vieux quartier de Guadalajara.

** Expression péjorative qui sous entend que les quartiers du côté droit de la Calzada Independecia sont pauvres. 

*** La Calzada est un des axes les plus anciens et importants de la ville et la traverse du nord au sud. Par ailleurs, le Stade Jalisco se trouve dans le croisement de la Calzada Independencia et l'avenue Fidel Velazquez.


2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Juste un petit détail qui vaut son pesant d'or, ma chère Jess, nous gardons effectivement un souvenir ému de cette rencontre de 1986, pour une raison aux antipodes de celle évoquée, à savoir notre victoire à l'issue des prolongations, contre la grande équipe du Brésil menée par Zico et Socrates.
    Nous fûmes effectivement éliminés, lors du match qui suivit, par notre adversaire de toujours, l'Allemagne.
    J'ai eu plaisir, en ce mois de Juillet 2014, d'effectuer un pèlerinage en ces lieux, emprunt d'une grande émotion.
    Bien à toi, et au plaisir !
    Hasta luego, Hervé de Lyon.

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  2. Bonjour Hervé, je vous prie de bien vouloir m'excuser de cette méprise, vous avez tout à fait raison et j'aurais dû me renseigner un peu mieux au sujet du résultat final de ce fameux match, je corrige donc mon erreur. J'étais partie plutôt dans mes souvenirs personnels liés à ce lieu et j'ai laissé passer de coté l'exactitude de l'anecdote, merci de me l'avoir fait remarquer. Voilà une preuve de plus que le sport et moi, ça fait toujours deux!

    Merci de votre commentaire et a bientôt!

    PS. Je vous envie, moi aussi j'aurais aimé faire un pèlerinage sur ces lieux mais pour bien d'autres raisons ;)

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