lundi 2 novembre 2015

Noviembre / Novembre

El otoño siempre me llena de nostalgias y los festejos del día de muertos me traen un conjunto de imágenes, olores y sabores de manera muy particular. Y pinta el otoño francés con colores mexicanos. Por eso no he retomado éste espacio con el recuento de mis aventuras del verano en México -como era mi intención- porque el otoño me trae esa otra cara de México que es tan singular y que, dicho sea de paso, jamás me ha dejado ni dejará indiferente.

L'automne me rempli toujours de nostalgies et les activités de la fête des morts me ramènent un ensemble d'images, d'odeurs et saveurs d'un façon très particulier. C'est pourquoi je n'ai pas repris cet espace avec le résumé de mes aventures estivales au Mexique -telle était mon intention-, parce que l'automne m'évoque cet autre visage du Mexique si singulier et que, d'ailleurs, jamais ne m'a laissée ni laissera indifférente.

Sí, tengo tanto qué contar de ese verano en Guadalajara pero el tiempo me ha faltado para hacerlo antes de que las hojas de los árboles se volvieran rojas y amarillas, y luego empezaran a caer... y me llenaran de nostalgias de calaveras de azúcar y poemas de muerte. Y es que, cómo extraño recorrer los andadores del panteón con sus tumbas recién lavadas, llenas de flores y papel picado! Como también extraño ir al parque Morelos a la feria del cartón con su atmósfera de cola irrespirable, madera, diamantina y pintura de los juguetes tradicionales: máscaras y muñecas de papel maché que fijan sus ojos de la misma manera en que tal vez, hace cuarenta años,  miraron a abuelita, a mi mamá, ahora yo y seguramente, mañana a Miss Candy.
Feria del carton

Oui, j'ai tellement de choses à raconter à propos de cet été à Guadalajara mais le temps m'a énormément manqué pour le faire avant que les feuilles des arbres ne deviennent rouges et jaunes, et qu'ensuite elles commencèrent à tomber... et me remplirent de nostalgies de têtes de mort en sure de des poèmes de mort. Et, aussi bizarre que cela puise paraître à un français, ô combien il me manque parcourir les allées du cimetière avec ses tombes qui viennent tout juste d'être nettoyées, couvertes de fleurs et papier ajouré*! Autant qu'il me manque faire un tour au parc Morelos** à la foire du carton avec son atmosphère de colle irrespirable, bois, paillettes et peinture des jouets traditionnels: masques et poupées en papier mâché fixant leurs yeux de la même façon qu'elles ont regardé, peut être y il a plus de quarante ans, à ma grand mère, ma mère, moi même maintenant et certainement, Miss Candy demain.

Ah! Ese pasear entre calaveras y esqueletos de todo tipo y material, curiosos ataúdes, catrinas, títeres, milagros de latón y dulces típicos... Tal vez México sea el único país en que los niños juegan con calaveras y coman chile. Así, el día de muertos está inscrito en mi historia y mis genes, me cubre de cenpasúchiles y nardos, de papel de colores al viento y velas que se consumen en los altares. De rosa mexicano, de maíz, de barro y platos tradicionales.


Ah! Ces promenades entre têtes de mort et squelettes de tout genre et matériel, drôles de cercueils, catrinas , marionnettes, miracles de laiton*** et bombons typiques... Il se pourrait que le Mexique soit seul pays au monde où les enfants jouent avec des têtes de mort et mangent du piment. Ainsi, la fête des morts est inscrite dans mes gênes et mon histoire, me couvre d’œillets d'inde et tubéreuses, de papiers colorés au vent te bougies qui se consomment sur les autels. Du rose mexicain, du maïs, de terre cuite et plats traditionnels. 

"Ay, de mí, Llorona, Llorona..." Y una lágrima se me escapa antes de terminar el refrán. Noches claras de luna y cielos intensamente azúles con el sol quemándome la espalda mientras el viento me acaricia con sus dedos fríos... Esa Guadalajara otoñal de Mezquitán y Belén, de altares y leyendas, de mariachi, de Don Juan Tenorio, de pan de muerto, de naranja y azahar, de barro, ceniza y sal. De calaveras y diablitos... de poemas escritos a media tarde sentada sobre una tumba.




"Ay, de mí, Llorona, Llorona..." Et une larme m'échappe avant de finir le refrain de cette chanson populaire. Nuits claires de lune et cieux d'une bleuté intense avec le soleil qui me brûle le dos tandis que le vent me caresse de ses doigts froids... Cette Guadalajara automnale de Mezquitán et Belén -les cimetières les plus anciens et emblématiques de la ville-, d'autels et de légendes, de mariachi, de Don Juan Tenorio -pièce de théâtre s'associée aux festivités de cette époque-, de pain de mort -une sorte de brioche traditionnelle- d'orange et fleur d'oranger, de terre cuite, cendres et sel.  De têtes de morts et diablotins... de poèmes écrits l'après midi assisse sur une tombe. 

El sol que declina a una hora temprana mientras las luces se encienden y las velas iluminan en los altares los rostros fijos de los que ya se han ido pero que por una noche, como cada dos de noviembre, recordamos más intensamente mientras nos llega la hora de reunirnos definitivamente con ellos. 

Le soleil qui décline plus tôt alors que les lumières s'allument et les bougies éclairent dans les autels les visages de ceux qui nous ont quitté mais à qui on pense plus intensément, comme à chaque soir du deux novembre en attendant que notre heure arrive pour les rejoindre à tout jamais.

Ah, mi Guadalajara romántica y triste que como todo México, pretente reírse de la muerte a sabiendas de que nadie se le escapará!

Ah, ma Guadalajara romantique et triste qui, tout le Mexique, prétend se moquer de la mort sachant que personne ne lui échappera! 


No sé cuándo pueda volver a pasar un otoño en mi tierra, pero el día de muertos sigue presente en mi vida y en aquellos objetos que, tiernamente, me lo recuerdan. Cualquier lugar es bueno para hacer un altar y honrar la memoria de nuestros seres queridos que ya no están y cualquier lugar es bueno para transmitir esa parte de la increíble herencia cultural que llevamos tatuada tan profundamente en el corazón. Es así que para mí, el dos de noviembre, Francia siempre será México en la fiesta de la muerte para celebrar mejor la vida.

Je ne sais pas quand je pourrai passer un automne au pays à nouveau, mais la fête des morts et toujours présente dans ma vie et dans tous ces objets qui, avec tendresse, me la rappellent. Tout endroit est bon pour monter un petit autel et honorer la mémoire de ceux qui sont déjà partis et tout endroit est bon pour transmettre cette partie de l'incroyable héritage culturel que nous avons tatoué si profondément dans le cœur. C'est ainsi  que pour moi, le deux novembre, la France deviendra toujours le Mexique dans la fête de la mort pour mieux célébrer la vie.




Pd. Todavía estoy considerando intentar por cuarta vez hacer un pan de muerto con la esperanza de que no salga del horno, valga la redundancia, muerto -como los tres precedentes.

Ps. Je considère encore la possibilité d'entreprendre le quatrième essai de préparer un vrai pain de mort en espérant qu'il ne ressorte du four, sans vouloir tomber dans la redondance, ben, mort -comme les trois essais précédents. 


* Ou papier de soie piqué.  On en fait des guirlandes avec ces feuilles à motifs découpés façon dentelle pour décorer les grandes fêtes traditionnelles mexicaines.

** Le parc Morelos est un des parcs qu'on peut trouver dans le centre historique de Guadalajara et où chaque année s'installe cette foire traditionnelle. Malgré qu'il soit un devenu un lieu plutôt malfamé surtout la nuit, c'est le rendez-vous obligé pour se fournir et préparer la fête des morts et puis, noël. On y trouve vraiment tout et personnellement, je garde des très bons souvenirs.

*** Les "catrinas" sont des jolies femmes squelette au visage orné comme les têtes des mort en sucre. Le miracles de laiton sont des petits sortes de grigris en forme des diverses parties du corps voués à remercier Dieu, la sainte vierge ou les saints d'avoir accompli un miracle de guérison et qu'on accroche à leurs images dans les églises.

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